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Always songs He Is We ~ All About Us

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Création : 17/11/2012 à 18:47 Mise à jour : 03/10/2015 à 16:57

Naomi, since 18 years, 5475 days, 131400 hours.

« Le schizophrène construit des châteaux dans les nuages. Le psychotique y vit. »
 
Jérôme Laurence

L'enfance était pour moi, dès la naissance, un lac aride et à la fois un immense champ de ruine. C'était un début d'existence minable, je poussais tordue. J'ai vécu les dix premières années de ma vie en étant confrontée, chaque jour, à ce qui ressemblait de près à mon visage et ce qui lui correspondait le moins. J'ai longtemps pensé que si ma tentative de vivre était un échec c'était parce que j'étais moi sans être personne. Je pouvais être qui je voulais puisque je n'étais pas vraiment quelqu'un. Je n'étais le reflet de personne, je ne me reconnaissais en rien. Alors j'ai commencé par cherche des réponses dans mon ombre, peut être que si elle avait été différente de mon image les choses auraient été plus claires. Et comme je cherchais dans l'ombre ma lumière j'ai fini par m'y perdre. Je n'étais présente pour personne alors je suis devenue amie avec moi même, je n'avais pas d'autre issue que de vivre à l'intérieur de moi puisque j'étais invisible aux yeux du monde. Alors doucement, je me suis mise à faire fleurir les idées qui bourgeonnaient dans ma tête. C'était comme un immense bouquet de fleur dont j'étais le parfum, invisible et pourtant présente. Petit à petit, sans que je ne m'en rende vraiment compte elle s'est imposé à moi comme une évidence. Je n'étais plus seule puisque je dialoguais avec ma conscience. Je l'ai rencontré un soir où j'étais à trois gramme, cette fille torride qui s'est mise à parler à ma place, à danser dans mon crâne. C'était comme se retrouver à l'étroit dans une carapace, ne plus être à sa place dans ses propres basques. Elle s'appelait Ophélie, elle était ce que j'étais de pire, de plus bâtard et de plus égoïste, de plus humain aussi. Mais elle était moins docile et donc plus vivante que moi, je crois. C'était étrange, de la savoir là, bien cachée au fond de moi, toujours prête à sortir. Et c'était agréable aussi, parce que quand elle était moi tout devenait possible, sans conséquence. Oui, pour elle nous étions le miroir cassé l'une de l'autre. Différentes parce que complémentaire. Elle disait souvent qu'il fallait être deux blessées pour se rencontrer, être deux errances, deux âmes perdues. En ça j'ai toujours été différente, mais je devrais peut être dire nous puisque contrairement à vous je ne serais jamais seule. J'ai cette autre moi, cette autre femme tapie au fond du ventre, qui somnole comme une bête en cage qui nous protège, qui nous vieille toute entière. C'est aussi pour ça que je l'aime, pour cette folie douce vers laquelle elle m'emmène. Pour cette façon de pouvoir ne jamais être la même femme. Être tour à tour libre, soumise, fiévreuse et éclatante. C'était un dons et à la fois un cancer. Elle m'a rongeait l'âme et pourtant je ne me suis jamais sentie plus vivante que lorsqu'elle était présente. J'ai compris plus tard que j'étais bipolaire, schizophrène ou grabataire, mais quelle importance puisque c'est ainsi que je me sentais vivante. J'ai préféré la démence à l'horreur l'inexistence et le froid l'indifférence. J'étais folle, mais j'étais quelqu'un. J'étais peut être même plus forte que ces gens de science qui ne ressentent pas le tourment de l'existence. A nous deux, nous possédions le sens du désordre, c'était à nous de décider le moment propice du chaos. Sans le dire nous étions ce qu'il y a de plus beau et de pire aussi, de plus incontrôlable surtout et sûrement de plus humain, nous étions la détresse face à l'existence.

 
J'ai écris ce texte pour un homme dont je ne connais pas le prénom.
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#Posté le samedi 03 octobre 2015 16:57

« Soyez révolté, méchant si vous le désirez, criez, pleurez, mais ne vous cachez pas au fond de votre détresse comme les fous se cachent dans leur folie. »
 
Marie-Claire Blais
 
C'était flagrant cette détresse qu'elle dissimulait dans son ivresse tout en ayant cette façon torride de se mentir quand elle souriait à tous ces hommes alors qu'elle pensait à un autre. On voyait bien qu'elle avait le c½ur au bord des lèvres et qu'elle s'évertuait à le faire taire. Et moi j'aimais bien ça, son insolence face à la perte et cette prestance qui la conduirait à sa perte. Elle avait les yeux humides et les joues maigres, des lèvres fines et un parfum un peu aigre. Sûrement un mélange de tabac, de tequila et de parfum bon marché, à peine de quoi dissimuler l'odeur de manque qui l'entourait. Rien ne sert de se mentir, elle même ne pouvait pas se le cacher, si elle était là chaque soir c'était bien pour combler le vide qu'il lui avait laissé. Et pourtant dans son désastre elle avait quelque chose d'étourdissant, dans sa démarche, ses tremblements, elle avait quelque chose d'attirant. Ce quelque chose un peu sinistre ou un peu glauque qui attire tous les hommes qui désir un corps plus qu'une personne. Parce que la vérité était là, sans lui elle n'était plus qu'une enveloppe, plus qu'une chatte, plus qu'une loque et pourtant elle avait ce quelque chose que j'ai vu chez aucune autre. C'était comme être séduis par l'invisible, être touché par l'indicible. Alors je l'ai baisé comme tous les autres, j'ai pris mon pied comme aucun autres et je suis resté un peu après. Je l'ai regardé dormir, en bon pervers polymorphe, je l'ai regardé s'ouvrir à autre chose qu'une queue qu'on offre. Elle semblait s'offrir à la nuit d'une façon qui m'échappe encore, les yeux fermés et le corps nu elle devenait un peu quelqu'un d'autre. Dans son sommeil on aurait dit qu'elle souffrait moins, comme si le sexe était son seul salut, comme si les hommes tendus vers elle lui offrait une nuit sans cauchemars. Je me suis réveillé plus tard avec le bruit de l'eau qui coule et j'ai été ébloui par la première chose que j'ai vu d'elle, une fille un peu trop maigre sortir de la douche avec un mégot dans la bouche. Elle m'a demandé mon prénom et je lui ai répondu Thomas, elle m'a sourie trop franchement pour que ce soit sincère et elle m'a demandé si je voulais qu'elle m'appartienne. C'était assez surprenant et je n'ai pas dit non pourtant. Alors elle a enfilé mes vêtements, et c'est comme si elle avait pénétrer mon âme. Je me suis redressé sur le lit pour la voir pavaner dans la pièce et me faire un numéro un peu grotesque. J'ai souris au fond de moi et je me suis dit que cette fille là serait à moi.

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#Posté le samedi 03 octobre 2015 14:42

« Seuls les faibles mettent des années à s'affranchir d'une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu'inventer un plaisir.»

Oscar Wilde


On s'étonne que des gosses songent au suicide, que des mères soient dépressives, que les mômes refusent de grandir. On fait exprès de pas voir les pères qui sont absent, les enfants qui ont des enfants, et le monde qui se brouille en permanent. L'univers se dilue comme de l'eau dans du sang et quand tout est flou on se perd dans des flaques de boue. On reste la gueule dans la poussière, les genoux à terre, noyé dans des océans desséchés, assoiffé de l'amour dont on nous a privé. Pourtant c'est facile à comprendre. Les enfants donnent naissance à adultes difformes, instables et incapable de guérir de leurs bleues au c½ur. Les mêmes qui souffrent d'une hémorragie interne pendant des heures et qui avec les années, apprennent à se laisser crever. Comme une expérience chimique un peu raté, un terrain vague, un jardin d'enfance dépouillé par le temps, un champ de bataille, une bombe humaine dans une maternelle ou les tours jumelles. On rêve tous d'une mort agréable, pas trop sale et surtout moins douloureuse que cette pute de vie qui nous fait mal. Avec tout ça on oubli la valeur des mots, on oubli que le temps peut guérir les blessures, que le soleil peut réchauffer nos c½ur, et surtout que l'amour ça existe encore. On oubli la valeur des instants précieux, le bonheur des sourires timides, des rires éteins dans les souvenirs et des vendredi passé allongé sur l'herbe à compter les oiseaux dans le ciel. A force, on se perd dans ce qu'on croit connaître, on se contente de se qu'on croit comprendre, on se noie dans le temps et dans l'espace, et vivre ne devient plus qu'une consigne qu'on essaye de respecter à la lettre. Et c'est la maladie du siècle qui nous bouffe et qui nous emporte.

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#Posté le vendredi 02 octobre 2015 16:05



« Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme.»

Friedrich Nietzsche

Je l'ai tout de suite trouvé belle, penchée sur ses tableaux comme sur des livres. J'aimais cette impression qu'elle donnait de lire les couleurs comme on lit entre les lignes. Elle avait toujours ce sourire un peu discret quand elle semblait desceller l'un de ces secrets que les artistes cachent sagement dans leurs toiles. Elle sentait la poussière, le jasmin et les pâtisseries, sucrée et envoûtante. Elle avait une façon de marcher qui donnait l'impression qu'elle ne savait jamais vraiment où elle allait. Parfois elle restait longtemps devant une toile avant de passer à la suivant, elle y revenait parfois aussi pour mieux la regarder je crois. Je l'ai vu pleurer une fois devant un tableau, malgré ses larmes elle gardait cette allure forte comme si elle apprivoisait la mélancolie des autres. C'est peut être comme ça que l'on devient un artiste, en s'accoutumant de la folie des autres. Pour elle les tableaux étaient parfois des questions sans réponse, des bribes d'existence assemblées entre elles, de petits puzzles chimérique, et moi je savais seulement que je ne pouvais pas détourner le regard de son visage. Quand elle était là, je ne voyais qu'elle. J'avais appris à aimer ce boulot étudiant car pendant que je protégeais ces trésors qu'elle aimait tant je me sentais exister. Elle me donnait une raison d'être sans même s'en rendre compte. C'est comme si elle se mettait à danser entre les ailes du musée, dans une chorégraphie muette où elle laissait sa silhouette effleurer les murs, se cogner à l'histoire. J'aimais surtout la regarder parler toute seule et griffonner sur ses feuilles toujours froissées, elle avait ce désordre au fond du regard qui la rendait magnifique. Derrière ses lunettes trop ronde et son chignon défait, en dessous de ses jupes superposées avec ses gros pulls trop épais, à côté de ses yeux en amande et de sa bouche en c½ur, il y avait l'ineffable. Elle était entourée de secrets, comme tout droit venue d'une autre époque. Je me demandais parfois d'où elle venait, comment elle pouvait bien s'appeler. Et comme l'amour donne des idées un peu folle je me suis mit à la peindre. Je n'avais jamais peint avant, mais pour elle je m'en sentais naïvement capable. Et puis j'avais sûrement envie de dévoiler au monde entier cette beauté un peu sombre à travers la seule chose qu'elle semblait aimer plus que les autres, des tableaux, des toiles, des peintures, des sculptures, de l'art. C'était maladroit au début, étrange même un peu. Je me surprenais à peindre des toiles en pensant à elle sans que jamais son visage n'apparaisse. Le temps a passé, j'ai fini par cesser de la voir venir jusque tard le soir et j'ai fini par arrêter ce travail. Alors un soir, embrumé par les souvenirs et l'odeur de nicotine sur mes vêtements j'ai pris la décision de me débarrasser de tous les tableaux que je lui avais consacré. C'est comme ça que j'ai fini par marché longtemps sans savoir où aller, les bras serrés sur tous les cadres, tous les rouleaux, toutes les toiles qui retraçaient un amour muet depuis des mois entiers et une dernière clope entre les dents. Je me souviendrais toujours du moment où elle m'avais interpellé de l'autre bout de la rue. C'était complètement surréaliste. Elle m'avait rattrapé sans courir trop vite pour autant, un peu comme une feuille d'arbre qu'on fait danser avec le vent. Elle voulait savoir quels tableaux j'emmenais avec moi, et surtout pourquoi. Je déplaçais ses trésors, elle n'aimait pas ça. Je l'avais rassuré en lui disant que cela étaient les miens alors qu'elle commençait déjà à traversé la rue pour me les retirer des mains et les observer. J'avais mes mains vides et tremblantes fourrés au fond de des poches et plus qu'un mégot à peine fumant dans la bouche. Et je la regardais observer les toiles inconsciente qu'elles étaient son miroir, et qu'à cet instant elle se regardait à travers mes yeux. Je lui ai offert les tableaux sans qu'elle n'ai rien pu dire et j'ai fait demi tour pour retourner vers mon appartement. Je ne l'ai jamais revu, mais je pense encore à elle de temps en temps en me disant que j'aurais due saisir cette chance de lui faire l'amour. Mais les plus belles histoire d'amour sont celles qui ne commencent jamais, alors les choses sont bien ainsi.

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#Posté le vendredi 02 octobre 2015 15:15

Modifié le vendredi 02 octobre 2015 15:45

« Il y a souvent plus de choses naufragées au fond d'une âme qu'au fond de la mer »

Victor Hugo
 
Ça fait mal. Un mal de chien. Et si c'était possible j'aimerais en crever. Abréger ça, faire que se soit rapide et sans douleur. Pouvoir en finir tout de suite. J'ai envie de me briser tous les os des mains pour m'empêcher de lui écrire. Parce que les choses que je voudrais lui dire, c'est pas bon. C'est pas saint. Ce type c'est du poison. Alors je hurle. Je hurle jusqu'à me déchirer la voix. Je la regarde se briser contre les murs et je me dis que c'est mieux comme ça. Je dois pas, faut surtout pas que je puisse lui dire ce qui a au fond de moi. Je veux pas qu'il voit que ça me fait mal. Que ça me défonce le bide et que ça m'écrase la cage thoracique dans laquelle je l'enferme. Je voudrais m'éclater les cheville, me fracasser les genoux pour être sûre de pas aller le voir. Je gratte, jusqu'au sang, jusqu'à ce que la douleur devienne insoutenable, juste pour effacer le souvenir de ses mains sur ma peau. Pour effacer ses traces par des cicatrices capable de tout recouvrir jusqu'à son souvenir. Je veux me débarrasser de son odeur qui me colle comme une deuxième peau beaucoup trop petite. Je ne veux plus lui appartenir. Je veux m'émanciper, je veux m'enfuir. Dis moi que j'oublierais ses caresses. Que les mots blessent mais qu'un jour ils disparaissent. Que j'arriverais à effacer son corps avec ceux des autres. Je veux effacer les marques qu'il m'a laissé. Je me crèverais les yeux, encore et encore. Je veux plus le voir. Je refuse. Je veux devenir aveugle à sa présence et à mes souvenirs de lui. Je pensais qu'à force je m'y habituerais, que je finirais par être anesthésiée. Incapable de le ressentir. Incapable d'aimer et de souffrir. Mais faut se rendre à l'évidence. Il est retrouvé tatoué sur ma peau, sur mes organes. Et c'est devenu impossible de me séparer de ce vécu qui m'accable. J'en ai passé des nuits, échouée près de lui et sur son lit, à veiller sur ses insomnies. A essayer de comprendre ce que ses silences voulaient dire. Agenouillée dans l'existence je suis longtemps restée là à attendre. Attendre que il revienne. Qu'il me regrette, amèrement. J'aurais pu attendre encore longtemps. Qu'il regrette simplement de m'avoir perdu de vu. De m'avoir regardé partir. D'avoir rien fait pour me retenir. Mais je sais qu'il ne va pas revenir. Il est passé à autre chose. Pour lui ça a été facile. Il a suffit de faire comme si j'étais absente. Étrangère. Pourtant je veux encore y croire. Et je dois pas. C'est pour ça que j'ai mal. C'est pour ça que je veux m'anéantir, pour m'empêcher de souffrir de sa putain d'indifférence. Celle qui me défonce les tripes en permanence. M'empêcher d'envisager ma vie s'il était encore là, à me bousiller doucement, un peu chaque jour. Je parle pas de bonheur. Le bonheur il n'y a jamais crue. Voleur, crevure, enflure, menteur. Et pourtant je ne veux pas qu'il souffre comme je lui ai fait comprendre si souvent, j'aimerais qu'il s'étouffe sous les regrets,les remords ceux qu'il devrait avoir. Ceux qui sont absent.

 

 

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#Posté le jeudi 29 janvier 2015 14:14

Modifié le mardi 03 février 2015 17:05

« Où les miroirs d'automne reflètent à fleur de flamme ta jeune écorce d'homme éclaboussé de femme »

Hubert Félix Thiefaine

 

 

Je l'ai revue. Elle était avec lui, comme souvent depuis un certain temps. Le regard noir, elle le suivait. Comme si elle lui appartenait. Louve sauvage, réduite à l'état d'esclavage, contrainte d'obéir à un homme qu'elle hait . Elle m'a fixé, d'un aire de défi. Pendant un instant, j'ai lu dans ses yeux toute sa fougue et son impétuosité. Alors il s'est tourné vers elle, et le voile noir de l'asservissement est brusquement venu ternir leur éclat. Elle est devenue incapable de discerner autre chose que lui malgré la multiplicité des éléments qui les entouraient. Ce serpent lui a injecté un venin qui s'insinue en elle et la condamne. Malgré moi, je ne peux que l'admirer. Il a su posséder une magnifique créature. Il a fait d'une dangereuse chasseuse sa plus belle parure. Et cette fille elle est belle, mais seulement lorsqu'elle s'égard, le corps perdu dans son regard. Il y a tellement de feux éteints qui fument entre ses mains, et qu'elle garde au chaud jusqu'à sentir brûler sa peau. C'est son seul privilège, sa seule liberté. Celle de se détruire autant qu'elle le voudrait. A part ça il lui à tout pris. Elle marche à ses côtés mais elle se tient en retrait. Elle a la peur des lendemains bien logée près de son seins. Il y porte une main distraite parfois, avant de revenir à la bête qui sommeil en elle, comme une tempête. Cette fille elle est dangereuse, mais à ce stade, quand on le voit entrain d'éteindre son regard et de ne laisser d'elle qu'un mirage, on a tendance à ce dire qu'elle est un peu comme une flamme bien cachée au fond d'une larme. Et c'est vrais qu'elle est belle, surtout quand elle est nue, son corps brisé et tendu par ses grands aires. Elle reste dangereuse et fière même si il la traîne par terre. C'est encore plus beau de la voir qui se relève.


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#Posté le mardi 27 novembre 2012 13:10

Modifié le mardi 03 février 2015 17:10

« J'aime la nuit, j'ai les idées plus claires dans le noir. »

Serge Gainsbourg
 
Hey, excuse-moi, est-ce qu'on peut parler deux minutes ? Ce ne sera pas long j'te promets, après j'disparais. Il fallait juste que je te parle de quelque chose, et j'me connais si j'le fais pas maintenant, j'vais encore me défiler et m'en vouloir. Voilà, j'arrive pas à te sortir de mes pensées, j'peux pas te l'dire autrement, en même temps c'est pas très compliqué j'pense que tu comprends. J'suis désolé si c'est un peu direct, mais j'me dit qu'on a qu'une vie, qu'elle est trop courte, trop fragile. Et puis il vaut mieux avoir des remords que des regrets non ? Je sais pas d'où ça sort, je sais pas d'où ça vient, j'pourrais pas te l'expliquer. Et j'comprendrais que tu me prennes pour une dingue, j't'en voudrais pas. C'est juste que quand j'te vois ça fait des flashs dans ma tête, y des images qui se répètent en boucle, et j'ai besoin d'en avoir le c½ur net.
J'nous vois danser au ralenti sur du Rub A Dub et toi tu me déposes des mots précieux au creux de l'oreille, on se regarde droit dans les yeux, on veille jusqu'au lever du soleil. J'nous vois sortir, marcher, boire et partir sans payer, tirer des plans sur la comète, et faire l'amour les fenêtres ouvertes. C'est étrange parce que, j'me sens à la fois un peu ridicule de te balancer tout ça d'un coup, mais en même temps ça me fait beaucoup de bien. D'abord parce que je peux enfin être fixé sur ce qui se passe de ton côté, mais aussi parce que je réalise la chance que j'ai, la chance que j'ai de pouvoir encore avoir des sentiments pour quelqu'un. Ça me change tellement la vie, tu te rends pas compte j'crois, j'ai l'impression de plus être la même personne. C'est comme si d'un coup j'me remettais d'une cuite qui avait duré genre deux ans, c'est long deux ans. J'me sens différente, j'ai envie de me lever à l'heure, de me remettre en mouvement, de moins fumer et de moins boire, de plus draguer n'importe qui par peur de la solitude. Je sais pas d'où ça sort, je sais pas d'où ça vient, j'pourrais pas te l'expliquer encore une fois . Ça faisait tellement longtemps que ça m'était pas arrivé, et là ça me tombe dessus comme ça, moi jusque là, j'faisais un peu n'importe quoi, j'passais d'une personne à une autre sans réussir à m'attacher vraiment. C'était assez glauque mais bon... J'suis comme tout le monde qu'est ce que tu veux... Alors que là j'nous vois carrément danser au ralenti sur du Rub A Dub au corps-à-corps, on se regarde droit dans les yeux, et puis on repart en tirant des bords. J'nous vois courir, nager nus, rougir, transpirer, jusqu'à brûler, tirer les plans sur Jupiter, et faire l'amour sous les éclairs.
 
 
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#Posté le dimanche 18 novembre 2012 11:26

Modifié le mardi 03 février 2015 17:18

« La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l'apparence de la faiblesse. »

Victor Hugo

J'en ai assez des écorchés vif qui me blesse dans leurs caresses, de tout ces pauvre oisifs pressés de vivre de mon ivresse, de ceux qui croient atteindre mon c½ur et, avec qui alors je joue sans joie, de ceux qui n'ont aucune profondeur mais qui nous amusent quelque mois. je ne supporte plus ceux qui s'appellent "les gens" pour l'éternité, ils n'auront jamais rien de moi, ils n'ont même pas l'air d'exister , des personnes qui disent je t'aime en espérant pouvoir t'émouvoir mais qui te dégoûtent; tu les oublis en moins d'un soir, un moins d'un coup a boire. Je n'en peux plus de ces silhouettes qui viennent et qui bourdonnent sans cesse dans ma tête, je ne souhaite qu'une chose c'est que sa s'arrête. Elles pensent saisir un peu mon être mais ne voient que se dont elles ont envie. En vérité je ne cherche que toi dans leur regard, je cherche ta violence sans fard, sans malice, sans émoi. Je désire ton mystère et ta haine, ton absence, et ta perpétuelle indifférence. J'ai le désir incongrue de t'appartenir, je veux que ta légitimité me force à t'aimer, je veux me sentir possédée. Je ne souffre pas de t'es erreurs, je m'en délecte. Tu es l'équivalence d'un vers de vodka, tu me brûle, m'ébahis, me contredis, me fais tourner la tête, tu me fait vomir, me fait souffrir, me fait rire, me fait frémir. Avec toi même la souffrance est délicieuse, chaque un de tes gestes est calculé, comparable à un jeu, un jeu délicieux dont tu es l'enjeu. Je veux sentir le désir de ton regard m'abasourdir pendant que pour toi je laisse mon âme s'entrouvrir. Alors je suis agacée de toutes ces personne stupides qui s'accrochent : mais qu'elles se résonnent ! Je suis un être empli de vide et tout en moi résonne, je n'ai jamais vécu qu'en toi, voilà ce que je peine à cacher en entendant ta voie, revient me chercher, j'obéirai, j'aimai être à tes cotés, je n'ai pas honte d'écrire
sans hypocrisie que j'étais heureuse car je t'appartenais...

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#Posté le dimanche 18 novembre 2012 09:43

Modifié le mardi 03 février 2015 17:14

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